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vendredi 22 juillet 2011

COMMUNIQUE DES CITOYENS DE REDEYEF EN SOUTIEN A LA FAMILLE DE BADIA BEN HOUCINE ALMASSI, JEUNE CLANDESTIN BRÛLE VIF

Nous apprenons aujourd’hui qu’une tragédie a frappé, une nouvelle fois, en France, un citoyen de Rédeyef.
Etant données la négligence des autorités françaises vis-à-vis de la situation de nos clandestins et l’indifférence des autorités tunisiennes concernant la dignité de ses citoyens immigrés, les circonstances de l’accident grave, et étrange, dont a été victime le jeune Badia Ben Houcine Almassi, âgé de 28 ans et originaire de Rédeyef, ne sont absolument pas claires.
Après avoir été arrêté par la police française le 30 juin 2011, et alors qu’il était incarcéré à la prison de Fresne, à Paris, Badia Almassi et son co-détenu algérien ont été victimes d’un incendie dans leur cellule.
Alors que son compagnon y a immédiatement trouvé la mort, Badia a été transféré au service des grands Brûlés, à l’hôpital de Tours, pour des brûlures au 3ème degré, dans un état critique et grave qui laisse à craindre pour sa vie.
Les autorités françaises n’ont donné aucune explication concernant les circonstances de cet accident.
Au contraire, elles ont empêché l’avocat de Badia Almassi de le visiter et ont refusé de lui livrer un rapport sur les conditions de l’accident dont il a été victime, ainsi qu’un rapport sur son état de santé.
Elles ont également empêché sa famille de lui rendre visite en France en s’abstenant de fournir à l’ambassade française de Tunis le certificat médical nécessaire à l’obtention d’un visa.
L’avocat et la famille de Badia Ben Houcine Almassi sont donc dans l’incapacité de suivre le dossier médiacal et le dossier juridique du jeune clandestin brûlé vif.
CELA EST HUMAINEMENT ET JURIDIQUEMENT INACCEPTABLE.
C’est pourquoi, NOUS, les habitants de Rédeyef, par ce mouvement de contestation effectué le 18 juillet 2011, nous déclarons notre soutien absolu et sans failles à la famille de Badia Almassi et nous sommes à ses côtés pour réclamer avec elle :
• Qu’on donne, et d’urgence, au père du jeune Badia Ben Houcine Almassi, un visa, pour qu’il puisse connaître l’état de son fils.
• Que les autorités françaises mènent une enquête sérieuse sur les circonstances de l’accident dont à été victime Badia, dans la prison de Fresnes, à Paris.
• L’intervention urgente des ministères français et tunisiens concernés, ainsi que de l’ambassade tunisienne à Paris, pour que la vérité soit dévoilée et que les responsables soient poursuivis.
LES PRISONNIERS ET LES CLANDESTINS NE SONT NI DES SOUS-CITOYENS, NI DES SOUS-HOMMES.
Nous prions toutes les organisations de défense des Droits Humains et toutes les associations civiles de soutenir la famille du jeune Badia Ben Houcine Almassi pour que la vérité soit connue et pour que la dignité des immigrés tunisiens jetés sur l’autre rive par les navires de la mort ne soit pas humiliée. Nous ne devons pas oublier le corps brûlé de Badia Ben Houcine Almassi.

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